![]() |
||
>>> un infime petit rien <<<
>>> texte seul [.pdf] <<< |
||
[extrait de la nouvelle]
"Dolie est une jeune femme, elle a la particularité d’être aussi “femme” que “jeune”, ce qui est assez rare chez une jeune femme. Je l’ai rencontrée il y a bien longtemps, si longtemps déjà. Longtemps : c’est ce repère atemporel, cette vague zone de flou, ce sentiment vivant, pris entre quelques images du passé et leur persistance à être ressenties aujourd’hui encore.
Je ne saurais vous dire à quel moment, en quelles circonstances de ma vie je l’ai rencontrée. Peut-être à cause de la présence mystérieuse et fuyante qu’elle avait en face de moi. Je sais qu’elle m’avait parlé de son métier pourtant. Du plaisir manifeste qu’elle avait à le faire. Elle était dentellière. A grands éclats de voix, elle mimait, contait, son rapport physique presque, avec les tissus, les ciseaux. Quand elle parlait de la qualité d’un ouvrage, elle devenait mystérieuse, comme s’il s’était agi là d’une magie ; à laquelle elle participait, sans oser l’avouer pourtant. "
luc dall'armellina - 1989
Cette nouvelle est parue dans la revue de création littéraire Sapriphage n°4 en juin 1989.
Éditorial
Alain Girard : Scènes primitives (extraits)
Luc Dall : Un infime petit rien
Josette Marty : Un trébuchement
Jean-Yves Cerf : Le Zampakou
Josette Marty : L'obscurité apprivoisée
Maria Desmée : Le texte comme portraiture
Serge Cabrol : Omniprésence (en souvenir de Georges Perec)