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Patrick Le Lay, PDG de TF1, déclarait en juillet 2004 :
« Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective business, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...). Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible (...). Rien n'est plus difficile que d'obtenir cette disponibilité. C'est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l'information s'accélère, se multiplie et se banalise ».
Qu'est-ce qu'un téléspectateur peut, face à un cynisme qui ne blesse pas seulement l'individu mais l'espèce et témoigne d'un degré encore jamais atteint de marchandisation du temps ? La disponibilité est devenue le vecteur par lequel entre l'économique dans notre intimité, par effraction et avec mépris. Comment y résister ?
luc dall’armellina - septembre-décembre 2004
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Voir aussi : Arrêtez la télé ! [ avec le TV-B-Gone ], article dans LE MONDE | 24.01.05 | 13h30
Sur le même sujet, voir l'installation Internet/TV de Christophe Bruno, donnée lors des Nuits Blanches à la mairie de Paris en octobre 2004. Sur une autre façon de goûter la télévision, voir - et tester - cette expérience de MetaZone.